UN JEUNE BASQUE DANS LA RESISTANCE,
DE ST JEAN DE LUZ A BUCHENWALD

Gabriel TELLECHEA

31 Octobre 1919 – Avril 1945

Déportation

Gabriel TELLECHEA est transféré à COMPIEGNE au Fronstalag 122 (voir Mémorial de Compiègne-Royallieu).
C’est par le convoi 173 du 27 Janvier qu’il arrivera à BUCHENWALD le 29 Janvier et sera affecté au Block 62, sous le matricule 44836.

Le 13 Mars 1944, il est transféré à DORA,
au block 35.

“Ce camp est en construction. Il faut élever des baraques, tracer des rues, mettre en place les réseaux et la clôture électrique : toute une ville à bâtir, associée à l’usine des armes secrètes déjà présente.
Une nouvelle priorité apparaît bientôt avec l’ouverture de nouveaux chantiers souterrains.”
(extrait du Site http://ffi33.ifrance.com ).

Gabriel partira plus tard vers le kommando d’ELLRICH, puis celui de HARZUNGEN.

Pendant ce temps, à Urrugne on ignore tout des camps, et Amatto reçoit trois cartes-lettres écrites en allemand.
Elle en fait traduire deux, par Monsieur Schneider à Hendaye, gratuitement. La troisième est traduite par Madame Herguy, la femme d’un douanier français à la Capitainerie des Douanes à CIBOURE (Bâtiment des Récollets). Traduction contre des œufs, cette fois.

Carte postale informant du changement d’adresse.

Amatto a reçu cette lettre le lendemain de ma naissance.

Il n’a pas encore reçu la lettre annonçant ma naissance.

Gabriel sait qu’il est père d’une petite fille née le 12 Mars 1944 :

Photo prise le jour du Baptême.

A la Libération, chacun attend le retour des prisonniers, mais Amatto a compris que Gabriel n’est pas “ prisonnier ”.

  

Elle entame toutes sortes de démarches, jusqu’à écrire en Russie…

Elle apprend, selon les témoignages de l’Officier de paix J.H. Gallouan de la 2ème Compagnie, lui aussi Déporté à HARZUNGEN, et de Mr R. Fontes, que Gabriel, en très mauvaise santé le 04 Avril 1945, disparut lors de l’évacuation de l’infirmerie du Camp vers les tunnels de DORA ou le Camp d’extermination de BERGEN-BELSEN.

Un acte de disparition a été établi le 08 Novembre 1946. Puis, un Jugement du Tribunal de BORDEAUX en date du 16 Mars 1949, transcrit à l’Etat-civil de Bordeaux ( 3-336 bis ) le 07 Avril 1949, déclare son décès en Avril 1945 à HARZUNGEN (Allemagne ).

Son alliance et sa montre confisquées au Fort du Hâ, ont été remises à Amatto, à Saint Jean de Luz, par les services de la Police Nationale.