UN JEUNE BASQUE DANS LA RESISTANCE,
DE ST JEAN DE LUZ A BUCHENWALD
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Gabriel TELLECHEA
31 Octobre 1919 – Avril 1945
Gabriel TELLECHEA entre en Novembre 1941 dans le “ Réseau Confrérie Notre Dame ”, sous le pseudonyme de “ Ramsès ”.
Le chef du secteur Sud-Ouest, région basque, du réseau, précise les missions accomplies :
« il a contacté pour nous plusieurs agents sur la place de Bordeaux », « rempli plusieurs missions spéciales et assuré la liaison entre Bordeaux et Bayonne à plusieurs reprises », « a fourni mensuellement des rapports accompagnés de plans sur les cantonnements occupés à Bordeaux et dans la banlieue par les unités allemandes, leur nombre, leur composition et leur armement »
Château de Vincennes,
Paris.
Sa citation au Corps d'Armée du 8 mars 1946, confirme la lettre de Dagonet :
“ Agent d'un très important réseau de renseignements de la zone Nord, chargé plus spécialement de la surveillance des mouvements de troupes ennemies, a fourni au commandement des renseignements et des plans d'un précision parfaite sur les emplacements occupés pas les P.C et les états majors ennemis dans son secteur ”.
Ces mots, à la fois précis et vagues, donnent une certitude. “ Ramsès ” faisait du renseignement. Impression confirmée par le “ Certificate of Service ” signé par B.L MONTGOMERY (voir “ Décorations ” dans le site).
Selon des documents consultés aux Archives Militaires du Château de Vincennes, Gabriel TELLECHEA a, dans un premier temps, été membre du « Groupe Nivelle » à St Jean de Luz.
Le « Groupe Nivelle » a t’il été intégré dans la CND, ou bien Gabriel TELLECHEA faisait-il partie des deux ? A t-il rejoint CND-Castille après le démantèlement du Groupe Nivelle par la police allemande ? Nous ne disposons pas à ce jour des informations suffisantes pour comprendre l’articulation entre ces deux structures de résistance.
Cette mission, secrète par essence, aura plusieurs conséquences.
La première : arrestation, détention et déportation fatale.
La seconde : un service cloisonné, qui, ajouté au temps, rend très difficile de connaître en détails les actions menées par Gabriel TELLECHEA, d'autant que celui-ci, probablement pour la protéger, n'a pratiquement rien expliqué à son épouse, Ernestine IRIGOYEN.
Ce site est le résultat d'un travail de reconquête de la mémoire de Gabriel TELLECHEA, mené par sa fille Gaby, 60 ans après les faits... travail basé pour beaucoup, sur les souvenirs d'Ernestine IRIGOYEN, “ Amatto… ”
Nous sommes avec elle, lorsque le police frappe à la porte, le 10 décembre 1943.
